François, Jean (1722-1791)

Contenu

Identité

Nom de l'érudit

François

Prénom(s)

Jean

Chercheur responsable de la fiche de l'érudit

Jeanne-Marie Demarolle

Genre

Homme

Nationalité

Belge

Date de naissance

1722-01-21

Lieu de naissance

Date de décès

1791-04-22

Lieu de décès

Connexions familiales

Deux frères dont l’un devint curé
Une sœur

Religion de l'érudit

Catholique

Lieu d'études

Humanités chez les Augustins à Bouillon
Noviciat à l’abbaye bénédictine de Beaulieu-en-Argonne (1740)

Carrière et activités professionnelles de l'érudit : fonctions ecclésiastiques

Prises de position (orale ou écrite) de l'érudit

Discours contre une brochure intitulée "Le citoyen zèle" : [Metz] "ne mérite-telle pas de voir régner en son sein l'amour et le goût des sciences et des arts ? Et y a-t-il lieu à la critique dans le désir de seconder, et d'accroître ce goût, par l'établissement d'une académie ? Il n'y a qu'une chose en quoi l'on pourrait la critiquer, c'est que l'ancienne capitale de l'Austrasie aurait dû être l'une des premières à le faire mais on ne doit pas rougir de suivre ceux-là même à qui nous aurions dû servir de modèle" (JOUFFROY Christian, La société des sciences et des arts, Metz, avril 1757, 2007, p. 88 / p.2)

Discours de réception où il énumère les vertus attachées aux académies provinciales : " l'amitié, la confiance, l'estime, le respect ; un mutuel secours dans les recherches, une noble émulation pour la réussite, de pressants exemples pour le travail, alors les talents se développent, le génie décèle ses dons précieux, les lettres, les arts et les sciences fleurissent, on fouille sans cesse dans les sources du bon goût... Jamais l'un ne trouvera l'autre à sa rencontre, ni opposé à ses intérêts ; la plus grande satisfaction sera de s'entraider, de se communiquer ses lumières, de se donner des avis et de se soutenir l'un l'autre par une estime mutuelle... Les connaissances, les talents mêmes, deviennent bien commun... Méditez vous un ouvrage ? Vous consultez la compagnie, comme votre gloire est la sienne, elle vous donne des Lumières pour travailler sûrement à la vôtre... Nulle beauté, nul défaut ne passe sans être remarqué. Avez-vous réussi ? Quelle gloire de mériter l'approbation de personnes si éclairées ? Vous avez manqué la palme pour cette fois, vous avez donné dans l'erreur ; qu'il est gracieux d'être remis sur les voies par des juges amis" (JOUFFROY Christian, La société des sciences et des arts, Metz, avril 1757, 2007, p. 107 / p.21)

Discours de réception sur l'utilité des académies le 22 novembre 1757 [selon une note de son journal publié par l'Académie, le texte de Jean François ne serait qu'une répétition : "Jean François avait composé, pour contribuer à l'organisation d'une société germano-bénédictine, un discours De utilitate studiorum et academiarum oratio, dont la fin seulement diffère dans la traduction française" (FRANÇOIS Jean, Journal de Jean François (1760-1762), Impr. lorraine, Metz, 1913, p. XI)] où il démontre "que rien n'est capable de procurer la gloire et le bonheur public que les sciences [...], rien n'est plus propre à faire fleurir les sciences que les Académies et sociétés littéraires" (JOUFFROY Christian, La société des sciences et des arts, Metz, avril 1757, 2007, p. 109 / p.23)

Champs disciplinaires principaux de l'érudit

Histoire
Philosophie
Physique

Société savante

Société royale des sciences et arts de Metz

Société littéraire Germano-bénédictine

Publiant dans le cadre de la ou des sociétés savantes

Publiant - 6 ouvrages

Responsabilités de l'érudit dans la ou les sociétés savantes

Membre titulaire de la Société royale de sciences et arts de Metz (1757)
Membre de la Société littéraire Germano-bénédictine (1752)
Secrétaire de la Société Germano-bénédictine (1759)

Présence de l'érudit dans la BDD France savante (CTHS)

Production scientifique de l'érudit : imprimés

Histoire de Metz avec dom Nicolas Tabouillot, 6 vol., 1769-1790. Réimpression anastatique aux éditions du Palais-Royal en 1974 en sept volumes, le t. VII étant réservé aux Annales de Baltus.

Histoire de Metz par Dom Jean François et Dom Nicolas Tabouillot, 1769.

Vocabulaire austrasien, Metz, Jean-Baptiste Collignon, 1773.

Dictionnaire roman, wallon, celtique et tudesque, Bouillon, Imprimerie de la société typographique, 1777.

Bibliothèque générale des écrivains de l’ordre de Saint-Benoît, 4 vol., Bouillon, société typographique, 1777-1778.

Mémoire historique et canonique pour dom Jean François, bénédictin pourvu du prieuré de Munols ou Muneau contre les Jésuites de Liège, détenteurs de ce prieuré, s.l., n.n.,  s.d.

Production scientifique de l'érudit : manuscrits

À la bibliothèque municipale de Metz :
_ Ms. des matériaux collectés en vue de la publication d’anciens pouillés : fonds Emmery, Nouvelles acquisitions françaises 22686
_ Dissertation sur l’ancien usage des feux de la Saint-Jean à Metz et de la coutume d’y brûler des chats.
_ Histoire de Metz, ms. 885 : il correspond aux tomes II et III imprimés, qui ont dom François pour auteur. En effet dans son Journal, dans lequel il rappelle la présentation à la Société royale le 15 juin 1760 du projet d’une « histoire générale de la ville de Metz », il ajoute : « Je suis chargé, moi, dom Jean François, des parties ecclésiastique et littéraire ».  
_ Discours de réception à la Société royale des sciences et des arts (archives de l’Académie de Metz, ms. 1 337).

À la bibliothèque municipale de Nancy :
_ Tractatus de religione datant de 1753 composé pour nourrir son enseignement, en se référant au manuscrit d’un janséniste notoire.
_ Copies conservées à la Bibliothèque municipale de Nancy de plusieurs manuscrits de dom François qui se trouvaient à la Bibliothèque d’Épinal dont l’Histoire de Sainte-Glossinde, des extraits de l’Histoire de Metz. Ces copies ont pour auteur Paul Cabasse, pharmacien à Raon-l’Étape dans les années 1870.

À la Bibliothèque municipale d’Épinal :
_ Histoire de Metz depuis 1700, 3 vol., comprend des documents rassemblés par dom Jean François et quelques textes autographes. Les folios 129-225 correspondent au manuscrit de son Journal
_ De Utilitate studiorum et Academiarum in Universum, texte de son discours de réception à la Société germano-bénédictine (1752)
_ Copie d’une ancienne copie (1688) du pouillé de l’évêché de Metz (1761)
_ Éléments de sa correspondance savante pour demander ou fournir des informations historiques ou littéraires soit pour le volume XIII de la Gallia Christiana, soit pour l’Histoire de Metz.

 

Des manuscrits inédits se trouvent aussi dans les bibliothèques de Saint-Dié et de Châlons-en-Champagne selon H. Tribout de Morembert

Correspondance de l'érudit

Correspondance avec des membres de la Société germano-bénédictine, conservée à la Bibliothèque municipale d’Épinal et à la Stadtbibliothek de Trèves.
Lettre adressée au directeur des salines du Roi à Moyenvic, conservée à la Bibliothèque municipale de Nancy.

Sources d'archives sur l'érudit

Bibliothèque nationale :
Nouvelles acquisitions françaises : 22 317 et 22 318 (collection Bégins, Notes biographiques sur des bénédictins et sur les religieux de Saint-Vanne membres de la Société royale de Metz et 22 673, 22 674 (collection Emmery).
Archives de la ville de Metz :
À propos de la subvention octroyée pour la gravure de planches du tome I : BB 67
Bibliothèque du Grand séminaire de Nancy :
MB 63 : Lettre de dom François à dom Calmet (1755).
Bibliothèque de Trèves :
Ms. 1377 : Lettre de dom Jean François à dom Maur Hillar (1759)

Archives de l’Académie de Metz conservées à la Bibliothèque de Metz : rapport sur le Vocabulaire austrasien, juillet 1773, ms. 1353.

Bibliographie concernant l'érudit

"Société royale des Sciences et des Arts de Metz, liste générale des membres ayant fait partie de la société royale (1757-1793) puis table générale des travaux de la société de 1757 à 1793", MAM, 1873-74.

ABEL Charles, « Histoire des anciennes sociétés savantes du pays messin », L'Austrasie, 1858, p. 405-417.

BAIX F., « Quelques érudits originaires du pays de Bouillon », Bulletin trimestriel de l’Institut archéologique du Luxembourg, 30, 1954, p. 33-34.

BOUR René, Histoire de Metz, éd. Serpenoise, 1985, p. 158.

BOUTEILLER Ernest de, « Bénédictins célèbres de Metz », Bulletin de la Société d’archéologie et d’histoire de la Moselle, 1862, p. 80-84.

CHAUCHOT Claude, Dom Jean François, bénédictin de la congrégation de Saint-Vanne et Saint-Hydulphe, DES, Faculté des Lettres de Nancy, Institut d’Etudes lorraines, 1958, 163 p. (dactylographié).

DEMAROLLE Jeanne-Marie, "Jean François (1722-1791)", dans : BLANCHARD Jean-Christophe, GUYOT-BACHY Isabelle (dir.), Dictionnaire de la Lorraine savante, Metz, Éditions des Paraiges, 2022, p.143-144.

DOMMANGET Jacques-Philibert, « Documents biographiques concernant l’ancienne Société royale des sciences et des arts de Metz », Mémoires de l’Académie nationale de Metz, 1867-1868, p. 241-257 (très succinct,  ne cite p. 246 que trois ouvrages de dom Jean François).

DORVAUX Nicolas, Journal de dom Jean François (1760-1762), Metz, Imprimerie lorraine,  1913.

DORVAUX Nicolas, « Pouillé des Bénédictins, Les anciens pouillés du diocèse de Metz", Mémoires de la Société d’archéologie et d’histoire de la Moselle, XVIII, 1903, p. 233-236 et p. 237-291.

EICH Jean, Histoire religieuse du département de la Moselle pendant la Révolution, Metz, Le Lorrain, 4 vol. 1964… t. I,  Des débuts à l’établissement de l’Église constitutionnelle, p. 32, 33, 34.

FLEUR Élie, Table générale des mémoires de l’Académie de Metz (1819-1903), Metz, 1908, p. 22-34.

GODEFROY Jean, Bibliothèque des bénédictins de la congrégation de Saint- Vanne et Saint-Hydulphe, Paris-Ligugé, 1925, p. 83-86.

GROSSMANN (Roland), L'Académie Nationale de Metz, Hier, aujourd'hui, demain, tapuscrit, Metz, février 2006.

JOUFFROY Christian, La société des sciences et des arts, Metz, avril 1757, Mémoires de l’Académie nationale de Metz, 2007, p. 87-117.

LEBRETON Jean-Christophe, La société royale des sciences et des arts de Metz (1757-1793), DES Faculté Lettres et Sciences Humaines de Paris, 1967 ( exemplaire dactylographié  à l’Académie de Metz, cote C 1875).

LE MOIGNE François- Yves (dir.), Histoire de Metz, Toulouse, Privat, 1986, p. 302.

LESPRAND Paul, Le clergé de la Moselle pendant la Révolution, t. I, Les débuts de la Révolution et la suppression des ordres religieux, Montigny-lès-Metz, 1934, p. 4, 67, 68, 72( et n. 25), 74-76 (et n 30, 37).

MENDEL Pierre, "L'Académie nationale de Metz, passé et présent", Mémoires de l’Académie nationale de Metz, 1989, p. 45-50.

MICHAUX Gérard, La congrégation bénédictine de Saint-Vanne et Saint-Hydulphe de la commission des Réguliers à la suppression des ordres religieux (1766-1790), Thèse de Troisième cycle sous la direction du Professeur René Taveneaux de Nancy II, Lille, A.N.R.T., 1979, 2 vol. (Nombreuses références à dom Jean François, voir Index p. 681 et « Les travaux des Vannistes » p. 523-539).

MICHAUX Gérard, « Les bibliothèques de l’Ordre de Saint-Benoît en Lorraine au XVIIIè siècle », dans : LE MOIGNE  François –Yves, Patrimoine et culture en Lorraine, Metz, 190, Serpenoise/SHAL, 1980, p. 465-482.

MICHAUX Gérard, « La vie intellectuelle dans les abbayes bénédictines de Metz »,  Mémoires de l’Académie nationale de Metz, 1984, p. 97- 114.

MICHAUX Gérard, « Un projet de création d’une académie européenne au XVIIIè siècle », Mémoires de l’Académie nationale de Metz, 1995, p. 9-20.

TRIBOUT DE MOREMBERT  Henri,  « François (Jean) », Dictionnaire de biographie française, t. 14, Paris, Letouzey et Ané, 1979, col. 1042-1044.

TRIBOUT DE MOREMBERT  Henri, « Introduction », dom Jean François et dom Nicolas Tabouillot, Histoire de Metz, réimpression anastatique, Éditions du Palais Royal, 1974, t. I, p. III-XXI.

VIANSSON Louis Edmond, « Histoire du premier collège de Metz », Mémoires de l’Académie nationale de Metz, 1872-1873, p. 197-272. 

Webographie concernant l'érudit

Commentaires libres sur l'érudit

Sensible à l’inertie intellectuelle qui prévalait dans les maisons de la congrégation, dom Jean François tenta vainement de reconstituer une académie monastique à Hautvillers en 1755. Les Académies, groupes de recherche, étaient des institutions caractéristiques de la congrégation de Saint-Vanne et l’Académie de Moyenmoutier, dirigée par dom Alliot et fréquentée par dom Calmet de 1698 à 1704.
Aussi dom François adhéra-t-il pleinement au projet de réforme des études exposé en 1768 au chapitre général de Montier-en-Der par Loménie de Brienne. Ce projet renouait avec la tradition bénédictine en encourageant la pratique des activités intellectuelles tout au long de la vie conventuelle.
Dom François resta toute sa vie attaché au jansénisme qui orienta l’enseignement qu’il donna à Metz où les abbayes vannistes avaient été d’actifs foyers de jansénisme.

Entre 1763 et 1771 dom Jean François a rassemblé des matériaux pour les mauristes qui préparaient le volume XIII de la Gallia Christiana traitant la province ecclésiastique de Trèves à laquelle appartenait le diocèse de Metz.  

Grand érudit et grand pédagogue, dom Jean François enrichit la bibliothèque de Saint-Clément d’environ 5000 volumes lorsqu’il fut prieur de cette abbaye ainsi qu’il le signale dans son Journal (édition de 1913, p. 78-79, 91, 102). Rien qu’entre janvier et septembre 1764, profitant de la dispersion de la bibliothèque des Jésuites, il a pu acheter environ 400 volumes.
L’Histoire de Metz à laquelle sont attachés les noms des deux vannistes dom Jean François et dom Nicolas Tabouillot, aidés de dom Maugérard et de dom Robert, fut une entreprise de longue haleine. Entre les investigations documentaires et la publication (1769-1790) de six volumes, elle s’étala sur près de quarante ans. Le tome I a pour auteur dom Nicolas Tabouillot, les tomes II et III dom Jean François et les volumes de Preuves dom Tabouillot. L’Histoire se vendit mal, entraîna la disgrâce de dom François et sa mise à l’écart de la publication en 1775. Dom Tabouillot se retrouva seul pour terminer cette somme.

Dans son Journal dom Jean François fait état au printemps 1765 des difficultés qu’il a rencontrées avec son ancien élève dom Nicolas Tabouillot, co-auteur de l’Histoire de Metz, « jeune homme difficile et ingrat ». Il l’accuse plus ou moins de vouloir s’attribuer tout le mérite de l’ouvrage mais la tension retombe et la collaboration reprend dans un climat apaisé à l’automne si bien que dom François et dom Tabouillot peuvent conclure un marché avec un jeune artiste de Toul pour faire graver les planches du tome I. Le coût de la gravure provoqua les premiers soucis financiers, la ville n’ayant accordé qu’une subvention de 600 livres pour un travail qui en coûtait 2400. La situation ne fit qu’empirer avec les tomes II et III qui n’eurent pas de succès. Dom Jean François eut beau céder des manuscrits à la ville il ne put rétablir la situation.  Il eut le tort de contracter un emprunt en assurant à la légère que la congrégation se porterait garante.

L’imprimeur Collignon harcela la Congrégation qui fut condamnée et un arrangement fut conclu avec dom Tabouillot pour éponger les dettes. Dom François qui « en avait grossièrement imposé au public » en prétendant être autorisé par ses supérieurs à emprunter, fut définitivement écarté de la publication. Il fut envoyé comme « simple religieux » à Beaulieu en 1775 puis à Saint-Mihiel, à Montier-la-Celle, à Moiremont en 1789. La Révolution le contraignit à se retirer dans sa famille à Acremont où il mourut en 1791.

Observateur avisé, témoin des générations qui précèdent la Révolution, dom Jean François a noté chaque jour dans son Journal tout ce qui le frappe dans la vie messine pendant plus d'une dizaine d'années, en regrettant le peu d’intérêt des échevins pour l’Histoire de Metz qui a nécessité une remarquable collecte documentaire et une critique érudite rigoureuse.

Biographie

Dom Jean François (1722-1791), originaire du duché de Bouillon, a fait ses humanités au collège des Augustins de Bouillon avant de mener une vie conventuelle dans différentes maisons de la congrégation de Saint-Vanne et Saint-Hydulphe. Il réalise son noviciat et sa profession à Beaulieu en 1740, puis enseigne dans différentes abbayes de la congrégation dont Hautvillers et Saint-Vanne de Verdun.

Dom Jean François a laissé une abondante production scientifique marquée par la méthode critique des mauristes, par l’esprit des Lumières et de l’Aufklärung. Reconnu pour la qualité de ses recherches et sa disponibilité intellectuelle il sert d’intermédiaire entre les bénédictins des maisons de Paris, de Lorraine, de Trèves, du Luxembourg engagées dans des recherches savantes jusqu’à Saint-Emmeran de Ratisbonne.

C’est à Metz où il assume des responsabilités dans trois grandes abbayes bénédictines (Saint-Symphorien, Saint-Clément et Saint-Arnould) que dom Jean François, entre 1757 et 1774 a mené à bien ses recherches les plus abouties en réunissant les matériaux nécessaires à la rédaction de l’Histoire de Metz et en prenant part aux travaux de la Société royale. Textuelles ou iconographiques les Preuves, qui ont été publiées par dom Tabouillot occupent une grande place. La première représentation scientifique de l’aqueduc de Jouy-aux-Arches se trouve dans le tome I.

L’Histoire de Metz valut à dom François de gros déboires financiers et une « retraite forcée » comme simple moine d’abord à Beaulieu en 1775 puis dans plusieurs maisons de la Congrégation.

Travailleur opiniâtre il rédigea alors une Bibliothèque des écrivains de l’ordre de Saint-Benoît en quatre volumes et prépara deux ouvrages qu’il ne put publier :  une Histoire de Châlons et quatre anciens Pouillés du diocèse de Metz. Esprit ouvert au monde des Lumières, intégré à un réseau bénédictin européen de savants, désireux de repenser la religion et de renouveler les études en tenant compte de l’évolution du temps, il témoigne de la vitalité des recherches historiques fondées sur une solide documentation dans l’Église monastique au XVIIIe siècle.

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