Cournault, Charles (1815-1904)

Contenu

Identité

Nom de l'érudit

Cournault

Prénom(s)

Charles

Chercheur responsable de la fiche de l'érudit

Jeanne-Marie Demarolle

Genre

Homme

Nationalité

Française

Date de naissance

1815-11-09

Lieu de naissance

Date de décès

1904-01-28

Lieu de décès

Lieux de résidence

Identité du père

Henry Cournault (1783-1856)

Nom du père

Cournault

Prénom(s) du père

Henry

Profession du père de l'érudit

Identité de la mère

Charlotte Aved de Magnac (1796-1818)

Nom de la mère

Aved de Magnac

Prénom(s) de la mère

Charlotte Louise Justine

Connexions familiales

Frère cadet : Édouard Cournault (1818-1895), avocat, franc-maçon, conseiller municipal à Nancy, membre titulaire de l'Académie de Stanislas (1859), lotharingiste.

Identité de l'épouse

Adelaïde Hamberger (1830-1907)

Nom de l'épouse de l'érudit

Hamberger

Prénom(s) de l'épouse de l'érudit

Adélaïde

Date de mariage de l'érudit

1852-12-29

Enfants de l'érudit

Abel (1856-1939), marié à Marguerite Simonin
Mathilde Edith Edwige (1858-1921).
Henry (1854-1930)

Autres liens de parenté de l'érudit

Ascendant côté maternel : Joseph Aved (1702-1766), peintre célèbre à son époque pour ses portraits, ami de Chardin.
Cousin par alliance : Alexandre de Metz-Noblat, membre de la Société orientale

Statut social de l'érudit

Bourgeoisie aisée

Religion de l'érudit

Catholique

Études de l'érudit

Collège de Langres (1825)
Lycée Louis-le-Grand
Faculté de droit à Paris
Ateliers de peintres à Paris (entre 1830-1850) :
_ Nicolas-Toussaint Charlet (dès 1831)
_ Jean-Auguste Dominique Ingres
_ Eugène Delacroix (dès 1839), qui lui a légué par testament quelques armes, des objets en métal et en bois, des céramiques et quelques textiles provenant d’Afrique du nord.

Lieu d'études

Langres
Paris

Carrière et activités professionnelles de l'érudit : fonction principale

Carrière et activités professionnelles de l'érudit : fonctions civiles

Distinctions et décorations de l'érudit

Chevalier de la Légion d'honneur (1874)

Voyages et séjours à l'étranger de l'érudit

Algérie (1840, 1843, 1846)
Italie (1845)
Angleterre (1851)
Allemagne, Flandres, Hollande, Suisse, Autriche, Hongrie (1873-1880)

Carrière politique

non

Bibliothèque de l'érudit

Oui

Collection laissée par l'érudit ?

Oui

Description rapide de la ou des collections de l'érudit

Collection de peintures (Delacroix, Géricault, Aved son aïeul), d’objets archéologiques lorrains, de monnaies et d’objets du Maghreb. Un catalogue des dessins, peintures et objets usuels « orientalisants » de Charles Cournault (55 numéros) a été établi par M. Barrucand, op. cit. p. 36-38.

Lieux de conservation de la collection

Dans sa maison, la Douëra à Malzéville

Champs disciplinaires principaux de l'érudit

Dessin
Peinture
Archéologie
Aquarelle

Champs disciplinaires secondaires de l'érudit

Arts décoratifs orientaux

Société savante

Société historique et archéologique de Langres
Académie de Stanislas
Société d'archéologie lorraine
Comité du Musée historique lorrain
Société lorraine des Amis des arts
Société des Amis des arts de Metz
Société orientale de Paris
Société des Antiquaires de France
Comité des travaux historiques et scientifiques
Société des antiquaires de Zurich
Numismatic and Antiquarian Society of Philadelphia

Publiant dans le cadre de la ou des sociétés savantes

Oui

Responsabilités de l'érudit dans la ou les sociétés savantes

Membre correspondant de la Société historique et archéologique de Langres (dès les années 1840)
Membre correspondant de l'Académie de Stanislas (1858-05-14)
Membre de la Société d'archéologie lorraine (1858-11-08)
Membre correspondant de la Société d'archéologie et du Comité du Musée lorrain (1859)
Vice-président de la Société d'archéologie et du Comité du Musée lorrain (1884)
Président de la Société d'archéologie et du Comité du Musée lorrain (1888)
Membre de la Société lorraine des Amis des arts
Secrétaire de la Société lorraine des Amis des arts (1858)
Président de la Société lorraine des Amis des arts (1877-1889)
Membre titulaire de la Société orientale de Paris (1843)
Membre de la Société des Antiquaires de France
Membre correspondant du Comité des travaux historiques et scientifiques (dès 1863)
Membre de la Société des antiquaires de Zurich
Membre de la Numismatic and Antiquarian Society of Philadelphia

Prix et distinctions académiques de l'érudit

Officier d’académie, promu officier de l'Instruction publique (1879)

Présence de l'érudit dans la BDD France savante (CTHS)

Production scientifique de l'érudit : imprimés

Rapport sur les Antiquités gauloises de la Suisse et du Haut-Rhin, Atelier oriental éd., s.l., 1877.

Notes sur les peintures de l'église de Malzéville, Nancy, Crépin-Leblond, 1897, 2p.

Production scientifique de l'érudit : manuscrits

Album archéologique en douze volumes, dont huit conservés au Cabinet des estampes de la BnF et quatre au MAN à Saint-Germain, représentant plus de 10 000 dessins accompagnés de légendes manuscrites, exécutés entre 1860 et 1880.

Neuf planches à la conservation départementale des musées de la Meuse.

Correspondance de l'érudit

Avec la Conservation du Musée des Antiquités nationales et la Commission de la Topographie des Gaules (65 lettres entre mars 1867 et février 1900)
Avec le Ministère de l’Instruction publique (AN F17 en exposant4827, n° 39, pièce n°12)
Correspondance adressée à Ch. Cournault par la conservation du MAN entre 1874 et 1879, actuellement à la Conservation des Musées de la Meuse à Sampigny.
Correspondance avec Ferdinand Keller, président de la Société des antiquaires de Zurich
Correspondance avec Jules Quicherat

Portraits de l'érudit

Autres informations

La commune de Malzéville lui a donné le nom d'une rue : Allée Charles Cournault.
Il vécut à Malzéville, au nord de Nancy à la Douëra, maison de son beau-père qu’il a fait transformer à partir de 1856 pour lui donner un style d’inspiration mozarabe. La façade est et deux salles à la décoration orientalisante de son choix (il a exécuté lui-même les peintures des murs et des plafonds) sont classées, au 1er étage le « salon persan », au 2ème l’atelier et le Diwan

Sources d'archives sur l'érudit

Charles Cournault a exécuté environ 2000 planches (en Lorraine, en France et à l'étranger) : BnF, Cabinet des Estampes
Neuf planches (mine de plomb et lavis) données par Mme Simon-Cournault en 1987, Conservation départementale des musées de la Meuse
Des dessins à la mine de plomb, conservés par le Musée lorrain
Fonds Charles Cournault, Archives municipales de Nancy
Archives du Musée historique lorrain
Archives de l’Académie de Stanislas
Fonds Burnouf, Bibliothèque universitaire de lettres et sciences humaines à Nancy

Lieux de conservation des archives sur l'érudit

Bibliothèque nationale de France
Musée d'Archéologie nationale, Saint-Germain-en-Laye
Bibliothèque municipale de Nancy
Archives municipales de Nancy
Archives départementales de Meurthe-et-Moselle
Bibliothèque universitaire de Lettres et Sciences humaines de Nancy

Bibliographie concernant l'érudit

Anonyme, Souvenir de la cinquantaine de M. et Mme Charles Cournault, 1902, Raon-l’Étape, 32 p.

BARRUCAND Marianne, « Charles Cournault, " Orientaliste " lorrain du XIXe siècle », Le Pays lorrain, vol. 63, 1982, p. 25-38.

DECHEZLEPRETRE Thierry et GUILLAUME Jacques, « Charles Cournault (1815-1904) et l’archéologie mérovingienne », Le Pays Lorrain, vol. 84, 2003, p. 91-98.

DEMAROLLE Jeanne-Marie, « L'aquarelle au service des Antiquités : l'album archéologique de Charles Cournault », Mémoires de l'Académie nationale de Metz, 1993, p. 83-98.

DEMAROLLE Jeanne-Marie, "Charles Cournault (1815-1904)", dans : BLANCHARD Jean-Christophe, GUYOT-BACHY Isabelle (dir.), Dictionnaire de la Lorraine savante, Metz, Éditions des Paraiges, 2022, p.108-109.

FRANOUX Jean-Pierre, « La Douëra » dans :  MASSON Philippe (dir.), Malzéville. Histoire, paysage et patrimoine, Haroué, Gérard Louis, 2017, p. 71-83.

HECRE Emmanuel, Les Orients de Charles Cournault, Metz, S. Domini, 2004.

HECRE Emmanuel, "Des objets d'Orient", et "M. Counault de Malzéville", dans : Delacroix. Objets dans la peinture, souvenir du Maroc, cat. expo., Musée national E. Delacroix, Louvre éd., Le Passage, Paris-New York éditions, Paris 2014, p. 43-53 et 167-169.

JOHNSON Lee, « La collection Charles Cournault », Bulletin de la Société l'histoire de l'art français, 1978, p. 249-262 .

MEIXMORON DE DOMBASLE Charles de, « Charles Cournault », Mémoires de l'Académie de Stanislas, 1904, p. 219-240.

PÉCHÉ Valérie (dir.), L’objet archéologique. Aquarelles de Charles Cournault 1815-1904, catalogue d’exposition, Musées de la Meuse, Commercy, 1999.

PELTRE Christine, « Du document au trésor : la collection orientaliste », dans : PRETI-HARMAND Monica, SÉNÉCHAL Philippe (dir.), Collections et marché de l’art en France 1789-1848, Presses universitaires de Rennes/Institut national d’histoire de l’art, 2005, p. 319-325.

PIERRE Francine, « La Douëra côté jardin » dans : MASSON Philippe (dir.), Malzéville. Histoire, paysage et patrimoine, Haroué, Gérard Louis, 2017, p. 85-92. 

QUINTARD Léopold, « Charles Cournault (1815-1904) », Bulletin mensuel de la Société d'archéologie lorraine et du Musée historique lorrain, 1904, p. 46-48.

SAUTIER Louis, "La Douéra, maison familiale des Cournault", Bulletin de la Société lorraine des Amis du Musée et des Arts, 9, 1969, p. 1-5.

SICARD-LENATTIER Hélène, La Société lorraine des Amis des Arts et des Musées, 175 ans au service de la vie artistique à Nancy, Nancy, 2007, 72 p.

Dans le numéro 97, mars 2016 du Pays lorrain, dix articles concernant différents aspects de l’œuvre et des activités de Charles Cournault, assortis d'une bibliographie à jour de cette date.

Webographie concernant l'érudit

Commentaires libres sur l'érudit

L'Espérance, courrier de Nancy, annonce que le comité du Musée historique lorrain a nommé Charles Cournault conservateur et l'a chargé de la rédaction du catalogue des objets exposés (L'Espérance, courrier de Nancy, 19 mars 1861, vue 3).

Charles Cournault fait un appel afin de réunir les fonds pour restaurer les fresques découvertes dans l'église de Malzéville (La Lorraine artiste, 13 juin 1897, vue 8).

Il fait partie des fondateurs de la Conférence Stanislas, créée en 1853 (La Lorraine artiste, 24 octobre 1897, vue 5)

Charles Cournault a fait don du portrait miniature de Marie-Françoise Poirel (femme de Jacques Isabey, mère du célèbre peintre) (La Lorraine artiste, 01 juillet 1904, vue 11).

A proclamé les prix décernés aux exposants de 1864, par la Société lorraine des Amis des Arts (L’Espérance, courrier de Nancy, 28 mai 1864, vue 2).

La Lorraine artiste publie les commentaires de Charles Cournault à propos du Voyage d’un Français en Italie, de Rubens (La Lorraine artiste, 25 juin 1889, vue 5).

Biographie

Charles Cournault (1815-1904), peintre orientaliste, tient une place importante dans la vie culturelle locale à Nancy par sa production artistique, ses travaux d’archéologie et d’histoire de l’art mais aussi sa gestion du Musée lorrain.
Issu d’une famille bourgeoise de Langres, il entre au collège de la ville en 1825, tout en suivant des cours de dessin. Il poursuit ses études à Paris, d'abord au lycée Louis-le-Grand puis à la Faculté de droit et mène parallèlement à bien une formation artistique. Il fréquente plusieurs ateliers d'artistes où naît sa fascination pour l’Orient et le Maghreb. Cette fascination lui fait aménager en style mozarabe sa maison de Malzéville, la Douëra, où prennent place ses collections.
En 1858, Charles Cournault est admis à l'Académie de Stanislas et à la Société d’archéologie lorraine. Un an plus tard, il devient membre correspondant du Comité du Musée lorrain dont il est nommé conservateur dès 1861.
Pendant trente ans il administre le Musée lorrain, en augmente régulièrement les collections aussi bien par des dons personnels que par le produit des explorations archéologiques entreprises dans les vallées de la Meurthe, de la Moselle et de la Seille.

Peintre, dessinateur et aquarelliste, il met son talent au service de l’archéologie en reproduisant d’abord les objets retrouvés au cours des fouilles locales. Ses qualités de dessinateur lui valent d'être envoyé en mission par le ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts entre 1873 et 1880 en Suisse, en Allemagne, en Autriche, en Hongrie. Il est alors chargé d'effectuer le relevé des mobiliers mis au jour, conservés dans des musées et dans des collections privées. L’œuvre majeure de Charles Cournault reste les volumes de l’Album archéologique, fruit de ces missions. Il s'agit d'une source précieuse qui conserve la mémoire d’objets souvent disparus et témoigne également de la conception du dessin « archéologique » au XIXe siècle.

Collections