ERUDHiLOR

Adam, Lucien (1833-1918)

Adam

Lucien Quirin François

Isabelle Guyot-Bachy

Homme

Française

1833-05-31

Nancy Voir tous les contenus avec cette valeur

1918-11-29

Rennes Voir tous les contenus avec cette valeur

Catherine-Marie-Mathilde Dusse

Dusse

Catherine-Marie-Mathilde

1866 ?

Notable

Magistrat

Droit

Jarville-La Malgrange (études primaires)

Magistrat

Substitut du procureur impérial de Nancy (1867)

Conseiller à la Cour d'appel de Nancy (1881)

Président de chambre à la Cour d'appel de Rennes (1882)

Chevalier de la Légion d'honneur (1867)

Cayenne (Guyane française)

Adjoint au maire de Saint-Dié

Profession de foi électorale (élections au conseil d'arrondissement, 1904) : "Républicain sincère et convaincu, j'estime que la République doit être un régime de liberté et de tolérance, exempt de violences, d'oppression et de tyrannie, ouvert à tous les progrès. Les fonctions que j'ai exercé me donnent une certaine expérience des affaires et, certainement, si vous me faites l'honneur de m'accorder vos suffrages, je serai pour vous un guide sincère et consciencieux, auquel vous pourrez recourir en toutes circonstances. Vive la France ! Vive la République ! Vive la liberté !"

(Voir L'Est Républicain, 28 septembre 1904, vue 2)

Linguistique

Académie de Metz

Académie de Stanislas

Société d'émulation des Vosges

Société de linguistique de Paris

Société Royale des Antiquaires du Nord

Institut Grand-Ducal (Luxembourg)

Société des américanistes

Membre correspondant de l'Académie de Metz (1886)

Membre associé correspondant de l'Académie de Stanislas (1872-1883)

Membre correspondant de la Société d'émulation des Vosges

Membre correspondant de l'Institut Grand-Ducal

Membre titulaire de la Société Royale des Antiquaires du Nord

Membre de la Société de linguistique de Paris (1885-02-07)

Membre de la Société des américanistes (1898-1...)

Prix de Loubat de l'Académie des Inscriptions de Belles-Lettres pour l'ensemble de son œuvre linguistique (L'Est Républicain, 01 mai 1892, vue 2)

Compte-rendu sur La question américaine. De l'abolition de l'esclavage, par Louis Lallement, paru dans L'Espérance, courrier de Nancy le 02 novembre 1861 (L'Espérance, courrier de Nancy le 02 novembre 1861, vues 3-4)

Archives de l'Académie nationale de Metz

Archives du ministère de la Justice, BB/6 (11) 614

Archives nationales, dossier de la Légion d'honneur, LH/7/29

Metz

DESMET Piet, La linguistique naturaliste en France, 1867-1922 : nature, origine et évolution du langage, Leuven-Paris, Peeters, coll. "Orbis. Supplementa", 1996, p.435-465.

GUYOT-BACHY Isabelle, "Lucien Adam (1833-1918)", dans : BLANCHARD Jean-Christophe, GUYOT-BACHY Isabelle (dir.), Dictionnaire de la Lorraine savante, Metz, Éditions des Paraiges, 2022, p.27-28.

 KIHM Alain, "Les difficiles débuts des études créoles en France (1870-1920)", dans : Langue française, n°63, 1984, Vers une histoire sociale de la linguistique, sous la direction de Jean-Claude Chevalier et Pierre Encrevé, p. 42-56.

Lucien Adam est considéré comme l’un des américanistes les plus importants de la fin du XIXe siècle. Il a été l’un des organisateurs du premier Congrès international des Américanistes qui a eu lieu à Nancy en 1875 et a dirigé, à partir de 1878, la Bibliothèque linguistique américaine.

Juriste de formation, il fait carrière dans la magistrature, où il débute comme juge-auditeur au tribunal de Cayenne, dans la Guyane française, où il s’intéresse à l’origine du Créole. Nommé conseiller à la Cour d’appel de Nancy, il participe aux activités de l’Académie de Stanislas et lance, en 1874, avec Charles Gérard, une enquête sur les patois du Nord-Est de la France.

A épousé une Lorraine. Lucien Adam apparaît dans une publication des promesses de mariages avec Catherine-Marie-Mathilde Dusse, sans profession à Metz (L'Espérance, courrier de Nancy, 06 novembre 1866, vue 4)

Lucien Adam est mentionné dans la liste de souscription pour le Comité du monument de Fontenoy (L'Est Républicain, 31 mars 1897, vue 4)

Lucien Adam fait partie des membres fondateurs de la Conférence Stanislas, née en 1853 (La Lorraine artiste, 24 octobre 1897, vue 5)

Annonce du décès de Lucien Adam, elle est accompagnée d'une biographie de l'érudit (Le Journal de la Meurthe, 29 décembre 1918, vue 2).

Il collabore activement à la Revue de littérature et de philologie comparée, sans toutefois être lié ni à la Société d’anthropologie de Paris, ni au matérialisme scientifique. Il est avec Abel Hovelacque, le seul membre de l’école de linguistique naturaliste à être élu, en 1885, à la Société de linguistique de Paris.

Lucien Adam est né le 31 mai 1833 à Nancy.

Après des études de droit, il entre dans la magistrature coloniale. Il est alors affecté en Guyane française en tant que juge auditeur au tribunal de première instance puis substitut du procureur.

De retour en métropole, il exerce successivement à Montmédy et à Nancy avant de quitter la Lorraine pour Rennes en 1882. Il y achève sa carrière comme Président de Chambre.

Parallèlement à ses activités professionnelles, Lucien Adam se prend de passion pour la linguistique, discipline alors nouvelle, et réédite notamment des grammaires de langues amérindiennes. Bien intégré dans les milieux savants locaux, nationaux comme internationaux, il est membre de l’Académie de Stanislas, de la Société de linguistique de Paris et compte aussi parmi les fondateurs de la Société des Américanistes (1893). Auteur de nombreuses publications, Lucien Adam voit l’ensemble de son œuvre récompensée par le Prix Loubat décerné par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (1892).

L’érudit est aussi un homme engagé qui n’hésite pas à prendre position contre l’esclavage alors même que la guerre de Sécession ensanglante les États-Unis. Il est également à l’origine de l’organisation d’une compagnie de Francs-Tireurs nancéienne, initiative sanctionnée par la Légion d’honneur.

Il semblerait que Lucien Adam soit brièvement revenu en Lorraine à l'heure de la retraite, peut-être jusqu'au déclenchement de la Première Guerre mondiale. Cependant, il décède à Rennes en novembre 1917, quelques semaines après la fin du conflit.