Prost, Auguste (1817-1896)

Contenu

Identité

Nom de l'érudit

Prost

Prénom(s)

Auguste Gabriel

Chercheur responsable de la fiche de l'érudit

Jean-Christophe Blanchard

Genre

Homme

Nationalité

Française

Date de naissance

1817-08-11

Lieu de naissance

Date de décès

1896-07-14

Informations relatives à la santé

Maladie longue et douloureuse (sans autre détail)

Lieu de décès

Lieux de résidence

Nom du père

Prost

Prénom(s) du père

Pierre

Année de mariage du père de l'érudit

1816

Profession du père de l'érudit

Identité de la mère

Joséphine Simon

Nom de la mère

Simon

Prénom(s) de la mère

Joséphine

Connexions familiales

Frère : Marie-Ambroise Prost
Sœur : Claire Prost

Date de mariage de l'érudit

Célibataire

Statut social de l'érudit

Rentier

Études de l'érudit

Lycée royal de Metz

Carrière et activités professionnelles de l'érudit : fonction principale

Distinctions et décorations de l'érudit

Chevalier de la Légion d'honneur (1882)

Voyages et séjours à l'étranger de l'érudit

Italie
Allemagne (Coblence, Berlin, Munich)
Autriche (Vienne)
Grande-Bretagne (Londres, Dublin, Edimbourg)
Paris

Informations sur la carrière politique de l'érudit

Membre du conseil municipal messin (1865-1871)

Champs disciplinaires principaux de l'érudit

Héraldique
Sigillographie

Champs disciplinaires secondaires de l'érudit

Musique

Société savante

Académie royale
Académie nationale de Metz
Société d'histoire et d'archéologie de la Moselle
Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France
Société des antiquaires de France

Responsabilités de l'érudit dans la ou les sociétés savantes

Co-fondateur de la Société d'histoire et d'archéologie de la Moselle (1858)
Membre correspondant
Membre résident (1871)
Président (1881-1882) de la Société nationale des antiquaires de France
Membre titulaire de l'Académie royale (1846)
Membre titulaire de l'Académie nationale de Metz
Membre de la Société de l'histoire de Paris et de l'Île-de-France (1874-1896)

Présence de l'érudit dans la BDD France savante (CTHS)

Production scientifique de l'érudit : imprimés

Correspondance de l'érudit

Compte-rendu sur la Lorraine Illustrée (Nancy artiste, 27 décembre 1885, vue 7)

Mention de la publication le Blocus de Metz parue en février 1871, dans la rubrique nécrologique annonçant le décès de Justin Worms (L'Est Républicain, 06 novembre 1895, vue 3)

Portraits de l'érudit

Cliché de La Cour d'Or, Musée de Metz.

Autres informations

Signature conservée dans le dossier de Légion d'honneur, Archives nationales, LH/2231/16.
Précision sur le lieu de mort :
Paris (8e arrondissement)
Précisions sur les lieux d'habitation :
Héritier de la maison Simon, 24 rue du Palais
hôtel de la rue du Heaume
d'abord rue de la Banque à Paris puis résida chez sa sœur 119, boulevard Malesherbes (Paris).

Sources d'archives sur l'érudit

Bibliothèque nationale de France, N. a. f. 4830 (armoriaux du baron de Cressac et de Jean Monez)
BnF, N. a. f. 4831 (armoiries et sceaux de Metz)
BnF, N. a. f. 4838 (sceaux de Metz)
BnF, N. a. f. 4839 (armoriaux de Munich et de Vienne)
BnF, N. a. f. 4857 (armoriaux de Munich, de Vienne et du héraut Berry)
BnF, N. a. f. 6724 bis (le plus élaboré : armoriaux messins ; notices, tables et reproductions peintes des blasons messins, lorrains et luxembourgeois des quatre armoriaux suivants [Berry, Rineck, Jean Monez, Munich]).

Bibliographie concernant l'érudit

"Auguste Prost, sa vie, ses oeuvres, ses collections (1817-1896)", Mettensia, I, Paris : C. Klincksieck, 1897.

BLANCHARD Jean-Christophe, "Auguste Prost (1817-1896)", dans : BLANCHARD Jean-Christophe, GUYOT-BACHY Isabelle (dir.), Dictionnaire de la Lorraine savante, Metz, Éditions des Paraiges, 2022, p.252-254.

Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile de France, année 1897, p.106

"Fondation d'Auguste Prost", Bibliothèque de l’École des chartes, t. 58, 1897, p. 745-746.

MICHEL Em., Auguste Prost, ancien conseiller municipal de la ville de Metz, membre de la Société nationale des Antiquaires de France... 1817 † 1896, Paris : L. Lesort, (s. d.)

ROTH François, "Auguste Prost (1817-1896), académicien messin et antiquaire français", Mémoires de l'Académie nationale de Metz, 1997, p.147-157.

THÉDENAT Henry, Gabriel-Auguste Prost, Paris/ Nogent-le-Rotrou : impr. de Daupeley-Gouverneur, 1896 (Extrait des Procès-verbaux de la Société nationale des antiquaires de France, séance du 22 juillet 1896).

Webographie concernant l'érudit

Commentaires libres sur l'érudit

En 1854, il utilisa 400 000 francs de valeurs dont il avait hérité pour acheter plus de 300 hectares de terres et de forêts dans le canton de Verny sur les bans de Sailly et de Secourt. Il a légué 1 200 f de rente annuelle à l'Institut pour récompenser un ouvrage sur l'histoire de Metz, et 100 000 f à la Société des Antiquaires de France pour la publication des Mettensia. Jusqu'à sa mort il garda ce patrimoine immobilier qui lui a procuré des revenus sûrs. Il avait également d'autres biens comme des maisons urbaines et une part des Grands Bains rue des Roches en indivis avec les héritiers Simon ; ils furent vendus en 1884. Il est membre du conseil des bâtiments civils du département de la Moselle de 1847 à 1870 (débats sur l'aménagement de la cathédrale et de la place d'Armes).

Annonce de la mort d'Auguste Prost (L'Est Républicain, 17 juillet 1896, vue 3)

L'Est Républicain réalise un hommage à Auguste Prost et annonce la date et le lieu de ses obsèques ( L'Est Républicain, 18 juillet 1896, vue 1)

Em. Michel a réalisé une biographie et un éloge en l'honneur d'Auguste Prost (L'Est Républicain, 26 février 1897, vue 3)

M. Wolfram, directeur des archives, publia un écrit à la mémoire d'Auguste Prost (La Lorraine artiste, 02 juin 1897).

Le Messin indique la liste complète des hommes à qui ont été confié le dépôt littéraire et scientifique avant l'ouverture de de la Bibliothèque de Metz au public le 31 octobre 1811, rue de la Bibliothèque, anciennement ruelle des Petits-Carmes (Le Messin, 04 avril 1907, vue 2)

Un prix Auguste Prost a été créé, dont une somme de 1 200 francs est décernée chaque année au meilleur travail historique sur Metz ainsi que les pays voisins. En 1907, elle a été partagée entre Alfred Grenier (récompense d'une somme de 800 francs) pour sa publication sur Les habitations gauloises et villes latines dans le pays des Médiomatrices et la revue L'Austrasie a reçu la somme de 400 francs (Le Messin, 29 mai 1907, vue 3)

Mention de la succession de M. Simon et d'Auguste Prost (Le Messin, 22 septembre 1909, vue 4)

De nombreux prix Auguste Prost ont été décernés : à M. R. Perrin, étudiant à la Faculté des lettres et candidat à l'agrégation d'histoire (L'Est Républicain, 11 juin 1914, vue 4),

à Jean-Julien Barbé, à la revue L'Austrasie et à René Perrin (Le journal de la Meurthe, 29 novembre 1914, vue 2),

à René Paquet d'Hauteroche (L'Est Républicain, 26 novembre 1927, vue 2),

ou encore André Gain (L'Est Républicain,13 mai 1938, vue 4).

Biographie

Auguste Prost est né dans une famille aisée de la bourgeoisie messine mais la branche des Prost était toutefois originaire de Franche-Comté. Son père, Pierre Prost, est arrivé pour la première fois à Metz en 1794.
Auguste Prost grandit dans l'atmosphère des familles militaires, de la nostalgie des années napoléoniennes et de la frontière du Rhin. Il travaille dans la banque familiale pendant huit ans. À la mort de ses parents, il se trouve alors à la tête d'un important patrimoine. Gestionnaire avisé, nous ne connaissons pas l'étendue exacte de sa fortune. Il vit cependant de ses rentes, se consacrant à ses passions, aux voyages et à l'histoire de sa ville. Ses aptitudes sont vite reconnues, notamment lors du congrès archéologique en 1846, et il est élu membre titulaire de l'Académie royale à 29 ans.
Dans le cadre de ses travaux, il porte une attention particulière à l'héraldique. En effet, à partir de 1848, il signale des armoriaux conservés à Vienne (armorial d'André de Rineck) et à Munich. En 1862, grâce à la qualité de ses recherches, il est nommé membre correspondant de la Société nationale des Antiquaires de France et en devient membre résidant en 1871. Cette même année, malgré ses témoignages et son acharnement, Metz est annexée à l'empire allemand. Désirant rester français, il doit quitter sa ville natale à l'âge de 54 ans.
En 1872 paraît une première étude héraldique portant sur les armoiries du Paraige du Commun. Chaque année, Auguste Prost retourne à Metz jusqu'à ce que Bismarck, suite aux tensions entre la France et l'Allemagne, impose le passeport à l'entrée des régions annexées. Dès lors, Auguste Prost est interdit de séjour à Metz.
Il s'éteint à Paris des suites d'une longue et douloureuse maladie. Ses obsèques se déroulent à Paris dans l'église Sainte-Madelaine avant d'être transféré à Metz où il est actuellement enterré. Des secondes obsèques sont célébrées à Notre-Dame dans sa ville natale.

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