Lavigne, Louis (1888-1950)
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Études de l'érudit
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Carrière et activités professionnelles de l'érudit : fonction principale
Carrière et activités professionnelles de l'érudit : fonctions civiles
Carrière et activités professionnelles de l'érudit : fonctions militaires
Société savante
Publiant dans le cadre de la ou des sociétés savantes
Responsabilités de l'érudit dans la ou les sociétés savantes
Présence de l'érudit dans la BDD France savante (CTHS)
Production scientifique de l'érudit : imprimés
Sur le pouce (1929)
Le dictionnaire du patois de Cumières et du Verdunois (1939)
Bibliographie concernant l'érudit
MÉCHIN Colette, "Louis Lavigne et Cumières", Dossiers documentaires meusiens, 2008.
ROCHETTE Marc, "Louis Lavigne et la Société philomathique, BSHM, n°40-41, 2008-2009, p.151-157.
Webographie concernant l'érudit
Biographie
De retour comme instituteur à Doncourt-aux-Templiers, il rejoint l’école de Regret, non loin de Verdun et en 1927, il est nommé directeur de l’école de garçons de la Ville Haute de Verdun jusqu’en 1939 avant de terminer sa carrière en 1942 comme inspecteur primaire dans l’arrondissement de Montmédy.
Car le village de Cumières où est né Louis Lavigne a disparu durant la Grande Guerre, il est « Mort pour la France » et Louis Lavigne veut que son village, ses habitants, ses traditions, ne tombent pas dans l’oubli.
C’est ainsi qu’en 1925, il fait une première lecture à la Société d’un manuscrit sur le patois de Cumières et publie Travaux d’autrefois : l’huile. Ce premier ouvrage illustré sera suivi des travaux sur le chanvre et la lessive. En 1927, il rédige un compte-rendu dithyrambique d’une excursion de la Philomathique à Bar-le-Duc et, en 1930, dans le cadre de la foire-exposition, une petite notice historique sur Verdun. Il publie, en parallèle, dans Le Pays lorrain, de nombreux écrits toujours sur les mêmes thèmes de la vie paysanne : « Jeux d’autrefois : la bille », « La balançoire », « la galine », « le bouc »…
En 1929, il rédige Sur le pouce, un recueil de petites histoires meusiennes en patois de Cumières avec traduction en français, dont il lira des extraits en séance de la Société philomathique, tout en poursuivant ses publications sur le thème de la vie paysanne dans Le Pays lorrain.
Son érudition s’étend aux domaines de l’horticulture : il publie ainsi plusieurs articles dans le Bulletin de la Société d’Horticulture, de Viticulture et de Sylviculture de la Meuse.
C’est donc un personnage original, du moins par les thèmes qu’il développe, qui, très apprécié de ses pairs, est élu président de la Société philomathique en 1932. Lui-même, d’ailleurs, la décrit comme « une petite académie provinciale où on se serre les coudes, où règne une atmosphère d’intimité familiale et où les tournures les plus simples sont les plus goûtées parce qu’elles sont dictées par une sincérité toute meusienne ».
La liste des publications de Louis Lavigne jusqu’à sa mort est considérable : il écrit dans les Mémoires de la Société philomathique, dans différents bulletins de sociétés savantes, dans La Voix de Notre Dame, La Meuse agricole, Le Meusien où il signe sous le pseudonyme de Cadet-Cadet des articles en patois.
Car le patois, le patois de Cumières, Louis Lavigne veut le préserver et c’est ainsi qu’il va « élever à la mémoire de (son) village natal disparu un monument original et conserver pour les savants futurs les matériaux d’un langage local jusqu’ici inexploré ».
Le dictionnaire du patois de Cumières et du Verdunois lui demande quinze années de recherches, d’échanges avec d’anciens habitants de Cumières dispersés et sa mère avec laquelle il ne parle qu’en patois. C’est son œuvre majeure qui sera publiée en 1939.
Entre-temps, signe de la reconnaissance de ses pairs, il aura été réélu président de la Société philomathique en 1938 et en 1949.
C’est d’ailleurs lors de son 3e mandat de président qu’il décédera en 1950.