Buvignier, Charles (1823-1902)
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Bibliographie concernant l'érudit
BOUILLY Adolphe (?), "Notice sur les deux frères Buvignier et lettres inédites à Charles Buvignier", Bulletin de la Société d'histoire de la Révolution de 1848, mai-juin 1905, t.2, n°8, p.89-96.
HARBULOT Jean-Pierre, "Buvignier (Charles)", dans : EL GAMMAL Jean (dir.), Dictionnaires des parlementaires lorrains de la Troisième République, Metz, Serpenoise, 2006, p.204-206.
HOCHEDEZ Daniel, "Les frères Buvignier", Connaissance de la Meuse, 2019, n°133, p.15-19.
JOLY Jean (dir.), Dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940, Paris, PUF, 1960-1977.
PIERROT Alfred, Charles Buvignier et Montmédy en 1848-1849, Montmédy, G. Pierrot, 1907, 46 p.
ROCHETTE Marc, "Buvignier, Jean, Charles, Victor", dans : MANGIN Jean-Pierre (dir.), Les personnalités marquantes en Meuse, Verdun, Opus 55, vol. 1, 2013, p.156.
SPAGNOLI Cédric, "Charles Buvignier (1823-1902)", dans : BLANCHARD Jean-Christophe, GUYOT-BACHY Isabelle (dir.), Dictionnaire de la Lorraine savante, Metz, Éditions des Paraiges, 2022, p.75-76.
Webographie concernant l'érudit
Commentaires libres sur l'érudit
Biographie
Alors qu’il est étudiant en droit à la Faculté de Toulouse, Charles Buvignier s’en voit exclu en raison de sa participation à des banquets républicains. Quittant Toulouse pour Paris et Dijon, il obtient finalement sa licence de droit en 1844 et revient s’installer à Verdun en qualité d’avocat.
Dès les années 1840, Charles Buvignier collabore à plusieurs journaux républicains comme La Réforme de Ledru-Rollin, journal d’opposition à Louis-Philippe. Après la Révolution de 1848, il participe avec son frère Isidore à la fondation du parti républicain du département de la Meuse et est nommé sous-commissaire de la République à Montmédy. Cette fonction lui est cependant retirée un an plus tard par un ministre orléaniste (24 mars 1849).
Charles Buvignier anime alors des journaux d’opposition tels Le Franc parleur ou Le Démocrate de la Meuse et y dénonce, notamment le coup d’État du 2 décembre 1851. La même année, il prend la route de l’exil et gagne la Belgique où s’est déjà réfugié son frère Isidore.
Alors qu’il est de retour à Verdun depuis 1853, Charles Buvignier refuse de s’expatrier et est placé sous le statut d’«interné », étroitement surveillé par la police. Bénéficiant d’appuis parmi les autorités locales et nationales, il est finalement amnistié en 1860.
Écarté de la vie politique, Charles Buvignier poursuit les travaux érudits qu’il avait entrepris durant son exil belge. Coopté dès 1847 par la Société philomathique de Verdun, il en devient un membre assidu, participe à des conférences et contribue par ses articles aux mémoires de la Philomathique ainsi qu’à d’autres revues savantes. Ses travaux portent, pour l’essentiel, sur l’histoire de Verdun et de la Lorraine aux époques médiévale et moderne, sur l’histoire de l’Église ou encore sur l’histoire médicale.
À la même époque, Charles Buvignier dépouille les archives municipales, publie une Note sur les archives de l’hôtel de ville de Verdun (1855) et classe également les archives des Hospices de Verdun (1858). La documentation qu’il rassemble profite à d’autres érudits tels l’abbé Clouët ou encore sa propre nièce Marie-Madeleine, fille de son frère Amand. Quant à son Histoire de Verdun en deux volumes, elle ne fut jamais publiée.
À partir de 1863, il quitte la Lorraine pour Paris où il a obtenu le poste de chef du secrétariat des travaux de la Compagnie universelle du Canal de Suez (1863-1871). Il est également professeur à l’Association polytechnique pour le développement de l’instruction populaire pour laquelle il enseigne le français et la géographie, ce qui lui vaut les palmes académiques.